Nous étions heureux mais sans rien ; nous courions dans les ruelles de la ville, pieds nus, effrayant les chiens errants, gênant parfois les passants, riant de notre jeunesse égoïste et insouciante, goûtant l'instant comme il venait.
Nous mangions comme des jeunes loups affamés, déchirions le quotidien à pleines dents. Notre sauvagerie n'avait d'égal que notre beauté. Une guenille nous transformait en prince. Nos corps étaient des joyaux et nos aînés dénonçaient notre insouciance, par jalousie peut-être, envieux de ce précieux trésor de la jeunesse dont nous ignorions la valeur.
Le soir, nous rentrions à la maison, mes frères et moi, pour le repas du soir. Nos sœurs nous regardaient avec envie pour notre liberté de garçons. Nos regards étaient pleins des aventures du jour, de nos joies et de nos peurs récentes, de nos fanfaronnades et de nos frayeurs d'enfants.
Nous étions heureux mais sans rien ; nous courions dans les ruelles de la ville, pieds nus, effrayant les chiens errants, gênant parfois les passants, riant de notre jeunesse égoïste et insouciante, goûtant l'instant comme il venait.
Nous mangions comme des jeunes loups affamés, déchirions le quotidien à pleines dents. Notre sauvagerie n'avait d'égal que notre beauté. Une guenille nous transformait en prince. Nos corps étaient des joyaux et nos aînés dénonçaient notre insouciance, par jalousie peut-être, envieux de ce précieux trésor de la jeunesse dont nous ignorions la valeur.
Le soir, nous rentrions à la maison, mes frères et moi, pour le repas du soir. Nos sœurs nous regardaient avec envie pour notre liberté de garçons. Nos regards étaient pleins des aventures du jour, de nos joies et de nos peurs récentes, de nos fanfaronnades et de nos frayeurs d'enfants.
Le soir, nous rentrions à la maison, mes frères et moi, pour le repas du soir. Nos sœurs nous regardaient jalouses de notre liberté de garçons. Nos regards étaient pleins des aventures du jour, de nos joies et de nos peurs récentes, de nos fanfaronnades et de nos frayeurs d'enfants.